Episode 1

Bien­ve­nue à la pre­mière édi­tion de notre news­let­ter bi-mensuelle « A sa juste place! ».

Aujourd’­hui, j’a­borde avec toi une ques­tion pro­fonde et sou­vent déroutante.

Faut-il se perdre pour se retrouver?

Dans ta quête d’é­qui­libre entre vie pro­fes­sion­nelle et per­son­nelle, il n’est pas rare que tu te sentes perdu.e. La pres­sion de répondre aux attentes de ton entou­rage, que ce soit ton chef, tes col­lègues, tes proches ou toi-même, peut t’é­loi­gner de ta véri­table essence.
Mais se perdre n’est pas for­cé­ment néga­tif. Bien au contraire, cela peut être une étape essen­tielle pour te décou­vrir et te réinventer.

Pour moi, « se perdre » signi­fie: accep­ter l’in­cer­ti­tude, lâcher prise sur des che­mins tra­cés par d’autres, et explo­rer de nou­velles directions.
C’est dans ces moments de flou que nous pou­vons vrai­ment écou­ter notre voix inté­rieure et com­prendre ce qui compte vrai­ment pour nous.

Et si fina­le­ment se sen­tir perdu.e était sim­ple­ment une oppor­tu­ni­té de crois­sance, une invi­ta­tion à redé­fi­nir nos prio­ri­tés et à ali­gner nos actions avec nos valeurs?

 

Elle te partage son expérience

La renais­sance de Julie

Julie B., l’une de nos clientes, a accep­té de par­ta­ger son par­cours. Après des années à gra­vir les éche­lons d’une grande entre­prise, elle s’est sou­dai­ne­ment sen­tie per­due et déso­rien­tée. Un chan­ge­ment de direc­tion, une nou­velle vision, des rela­tions avec une hié­rar­chie qui se dégradent et une charge de tra­vail qui com­mence à l’é­touf­fer. Contre l’a­vis de tous, elle quitte son poste de Res­pon­sable mar­ke­ting. La situa­tion pro­fes­sion­nelle semble enviable sur le papier, mais elle le sait au fond d’elle, elle n’est plus à sa place. Plu­tôt que de voir cela comme un échec, Julie a déci­dé de prendre du recul. Elle décide de réa­li­ser une chose dont elle a tou­jours rêver: Pas­ser plu­sieurs mois à voya­ger. Ce voyage s’a­vère salu­taire puis­qu’elle prend le temps de réflé­chir, de se recen­trer sur elle. Elle arrive à voir les choses autre­ment. Elle est reve­nue avec de nou­velles inten­tions, une envie de contacts humains, une envie d’ai­der les autres. Après ce temps de pause, où elle a pu se recon­nec­ter avec elle-même, je l’ai accom­pa­gnée sur un futur pro­jet pro. Nous avons mis en lumière qu’elle ado­rait ce qu’elle fai­sait. Elle n’ai­mait en revanche ni le « com­ment », ni le « avec qui » et ni le « pour qui » elle le fai­sait. L’en­vi­ron­ne­ment dans lequel elle évo­luait était par­ti­cu­liè­re­ment toxique et l’empêchait de s’é­pa­nouir. Elle pen­sait ne plus aimer son métier. Aujourd’­hui elle a choi­si un modèle de tra­vail qui lui convient mieux en lan­çant sa propre entreprise.

Mon conseil:

Par­tir oui, mais pour faire quoi? Quand on a fait son par­cours pro­fes­sion­nel dans un seul et même domaine, il n’est pas évident de trou­ver une nou­velle voie. Toute notre iden­ti­té pro­fes­sion­nelle s’est for­gée sur cette voie ini­tiale. Notre entou­rage nous le rap­pelle chaque jour, la socié­té nous défi­nit par notre tra­vail. Il n’est pas évident de se défaire de cette éti­quette. Et pour­tant, je le répète, nous ne sommes pas notre métier, nous sommes des êtres humains en per­pé­tuelle évo­lu­tion. Alors pour maxi­mi­ser tes chances de réus­site et ouvrir le champ des pos­sibles, il est néces­saire d’a­voir de la place: de la place au niveau émo­tion­nel de la place au niveau de sa charge men­tale de la place phy­sique (emploi du temps, obli­ga­tions,…) Il est évident que tout le monde ne peut pas, comme Julie, se défaire de toutes obli­ga­tions et par­tir plu­sieurs mois à l’é­tran­ger. Cela peut te sem­bler contre pro­duc­tif, dans un pre­mier temps, il est pré­fé­rable de prendre du temps pour toi. Se concen­trer sur des choses qui te font plai­sir et te mettent dans une éner­gie posi­tive. Inutile de pen­ser pro. L’i­dée est de t’en­le­ver toute la pres­sion que l’on peut te mettre autour du tra­vail et de faire ton « deuil » de cette situa­tion pro­fes­sion­nelle. Ce n’est qu’une fois que tu es reconnecté.e à toi, que tu peux son­ger ou envi­sa­ger une nou­velle étape dans ton par­cours pro d’une manière plus consciente. C’est pour cela que mon approche est cen­trée sur la réap­pro­pria­tion. Car un chan­ge­ment de voie ne veut pas dire virage à 180°. Par­fois c’est sim­ple­ment un chan­ge­ment d’en­vi­ron­ne­ment, de sec­teur d’ac­ti­vi­té, de for­mat, par­fois c’est un chan­ge­ment de métier. Une recon­ver­sion peut, comme dans le cas de Julie, son­ner comme une évi­dence. Dans d’autres cas, un petit coup de pouce à tra­vers un accom­pa­gne­ment court ou long peut être bénéfique.

Passons à un exercice pratique

Pour ce pre­mier exer­cice, nous allons créer ta carte de réflexion personnelle.

Prends une feuille et un sty­lo, ou uti­lise une appli­ca­tion de prise de notes.
Réserve un moment calme pour toi, loin des distractions.

  1. Ins­cris ton nom au centre de la feuille.
  2. Trace autour de ton nom des branches vers les dif­fé­rents domaines de ta vie (pro­fes­sion­nel, fami­lial, ami­cal, per­son­nel, etc…)
  3. Pour chaque domaine, note com­ment tu te sens actuel­le­ment. Sois hon­nête avec toi-même.
  4. Iden­ti­fie ce qui te fait te sen­tir perdu.e dans chaque domaine. Est-ce la pres­sion de réus­sir? Le manque de reconnaissance?
  5. Ecris ce que ta voix inté­rieure te dit à pro­pos de chaque domaine. Que désires-tu vrai­ment? Quelles sont tes aspi­ra­tions profondes?
  6. Iden­ti­fie le domaine de ta vie qui te prend le plus de place men­ta­le­ment, émo­tion­nel­le­ment et physiquement.

Ces ressources peuvent t’être utiles

Le podcast: Bien préparer sa reconversion pro

https://open.spotify.com/episode/0l0bCfjGsAmysHpeUs6wMN?si=qL-R9ianS9Okq0aZMppGUw&nd=1&dlsi=03419888e7244178

La vidéo Ted‑X: Succès, échec et le chemin pour continuer à créer

https://www.youtube.com/watch?v=_waBFUg_oT8

Le livre: Les vertus de l’échec » de Charles Pépin

J’es­père que ce pre­mier numé­ro t’au­ra aidé à réa­li­ser l’im­por­tance de te recen­trer sur toi-même.
Mal­gré le rythme effré­né, vois cette news­let­ter comme une pause salutaire.
Un moment pour débu­ter une intros­pec­tion vers une ver­sion plus ali­gnée de toi.

C’est le début d’un beau che­min, et dans deux semaines, nous conti­nue­rons ensemble ce voyage.

Recent Posts